Mercredi 23 octobre de 11h30 à 13h
salle du CÉLAT, DKN-5172, Université Laval
Patricia Costa est stagiaire postdoctorale en anthropologie, au CÉLAT, Université Laval.
Quelles sont les stratégies de résistance à la discrimination et à la pauvreté que peut développer la population pauvre et noire du Brésil ? Celles-ci découlent-elles de la construction d’un mythe, d’un rite d’origine en lien avec une ascendance africaine, ou plutôt de l’expérience de l’esclavage ? Telles sont les questions qui m’ont conduite à réaliser une recherche anthropologique dans l’état de Minas Gerais, au Brésil, dans lequel une population pauvre et noire pratique la congada, expression artistique à caractère religieux de la culture populaire brésilienne. Les pratiquants de la congada fondent leurs croyances et leurs pratiques sur une même référence centrale, celle de la mémoire de l’esclavage. La congada devient alors une forme créative de résistance culturelle créée à partir de l’expérience de l’esclavage qui permet une réconciliation avec le passé traumatique de l’esclavage. Elle crée un sentiment positif pour la vie sociale d’un groupe subalterne dans une structure sociale caractérisée par des formes rigides d’inégalités sociales. C’est ce que démontrera cette présentation.