Frédéric Demers
Céline Dion et l’identité québécoise
 » La petite fille de Charlemagne parmi les grands ! « 
Pourquoi Céline Dion est-elle une figure identitaire de premier plan aux yeux de la plupart des Québécois ? Serait-ce parce qu’elle incarne l’équilibre qu’ils recherchent désormais entre la préservation d’un héritage culturel particulier et l’ouverture à l’Autre sous le poids de la mondialisation et du métissage ?

Par ses origines modestes, son discours enraciné localement et les nombreux rappels de son appartenance à une certaine forme de québécitude, Céline Dion est restée fidèle à la terre, à la famille, à une définition traditionnelle de l’identité. Parallèlement, elle participe à sa redéfinition en symbolisant un Québec moderne, audacieux et fort, capable de rivaliser avec ces Autres par rapport auxquels la majorité se définit : Canadiens anglais, Américains et Français.

En somme, Céline Dion apparaît tout à la fois comme un lieu de mémoire et un horizon d’attente pour la collectivité québécoise.

Né à Montréal en 1972, Frédéric Demers poursuit des études supérieures d’histoire à l’Université Laval. Sa réflexion porte pour l’essentiel sur les rapports entre le passé, le présent et l’avenir dans l’aménagement de la mémoire collective au Québec.

Publié chez VLB éditeur,
Collection  » Études québécoises  »
ISBN 2-89005-709-7, 1999
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