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Gilles Ritchot
Québec, forme d’établissement
Étude de géographie régionale structurale
Étude de géographie régionale structurale
L’ouvrage étend la portée des méthodes structurales au champ de la géographie régionale du Québec. Au fil du déroulement de la monographie, trois thèses sont débattues. La première énonce qu’une structure spatiale particulière articule le rapport du territoire québécois à l’ensemble canadien. Depuis quatre siècles, le Québec nomme un espace qualitativement différencié en même temps que solidaire de l’étendue canadienne qui l’entoure. Aux origines, cette catégorisation a été engendrée par des appropriations politiques que motivaient des représentations anthropologiques amérindiennes. Les colonisations française (1608-1759) et britannique (1763-1931) ont renforcé cette catégorisation : en opposant d’abord un dedans sédentaire à un dehors nomade; en opposant par la suite un dedans seigneurial à un dehors protocapitaliste. La deuxième thèse dévoile que le Canada a connu, de 1774 à 1840, une authentique révolution bourgeoise. Le Canada britannique n’est pas entré dans la modernité par le biais de sa dépendance envers un voisin américain qui aurait assumé pour lui le fardeau du changement historique. Ce Canada a été le théâtre d’un expropriation presque pacifique de son aristocratie locale par ses aspirants à l’émancipation bourgeoise. Dans cet environnement révolutionnaire, le Québec a logé la réaction. La troisième thèse avance que la quête de souveraineté, dans le Québec nord-américain de l’après-1968, a communiqué l’efficace d’un récit de fondation. La souveraineté du Québec est un mythe, qui recycle d’ailleurs d’anciennes aspirations à la » survivance » ou encore à la » mission providentielle « . Le récit de la souveraineté convertit en affirmation nationale la perte par Montréal de son rôle de première place urbaine du Canada.
Gilles Ritchot a enseigné la géographie pendant quarante ans dans plusieurs universités québécoises. Il a conçu des théories structuralistes dynamiques en géomorphologie et en géographie humaine (théorie de la forme urbaine). Jean Petitot a écrit de son œuvre qu’elle est » sans conteste l’une des toutes premières de la géographie théorique de ce siècle « .
Hors collection
Autres ouvrages publiés par des chercheurs du CELAT
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Publié aux Éditions L’Harmattan,
collection » Géographies en liberté »
ISBN 2-7384-8101-9, 1999
508 pages, 40$
collection » Géographies en liberté »
ISBN 2-7384-8101-9, 1999
508 pages, 40$